Article publié le 09/08/2022, par Arthur H.
Connaissez-vous le chef d’œuvre Vipère au poing du réalisateur Philippe de Broca ? Quelle que soit la réponse, vous êtes au bon endroit ! Dans cet article, nous allons vous faire découvrir une pépite qu’il faut absolument regarder. Si vous connaissez déjà cette œuvre, vous serez ravi de vous en rappeler ! Voici notre analyse de cette oeuvre littéraire adaptée au cinéma.
Présentation de l’oeuvre Vipère au poing
Vipère au poing a été coscénarisé et réalisé par Philippe de Broca en 2004. L’histoire est basée sur un roman autobiographique d’Hervé Bazin qui raconte son enfance.
D’ailleurs, cette histoire adaptée au cinéma a été présenté au Festival du film Cinéfranco en 2005 à Toronto. Pour ceux qui ne le savent pas, Cinéfranco est le festival international de films francophones le plus éminent du Canada anglophone.
Vipère au Poing est également disponible en version audio pour ceux qui préfèrent l’écouter !
Résumé du livre Vipère au Poing
Jean et Freddie grandissent dans un château, sous la tutelle de leur grand-mère paternelle. Lorsque celle-ci meurt, leur père revient du Vietnam avec leur mère et leur jeune frère. En quelques minutes, leur mère se montre sous son vrai jour ! Et en quelques jours, elle a fait de leur vie un enfer.
Catherine Frot joue le rôle de Paule Rézeau, qui, dans un conte de fées, serait la méchante marâtre comparée à un serpent.
Malheureusement, c’est leur mère biologique, qui domine totalement les garçons. Sans oublier leur père (joué par le regretté Jacques Villeret) et toute la maison.
Une guerre ouverte entre les deux parties
La situation des garçons ne laisse aucune place à l’affection mère-enfant. Ce qui se développe est une guerre ouverte du côté de la mère et une guérilla du côté des garçons. Elle avait imposé un mode de vie très dur dans le manoir familial.
Par exemple, pendant l’hiver, elle avait interdit tout chauffage dans les chambres de ses enfants. Elle fut finalement surnommée par ces derniers « Folcoche« , combinaison des mots « folle » et « cochonne ». Le frère cadet, Jean (Jules Sitruk), est particulièrement déterminé à s’opposer à la tyrannie de sa mère, et il est très doué pour cela.
Du chef d’oeuvre littéraire au succès cinématographique
Le caractère glaçant de ce film ne provient pas seulement de la haine maternelle. Mais aussi du fait que les garçons sont manifestement de bons enfants. En effet, ils sont prêts à aimer leur mère et leur frère, et à se comporter de manière acceptable, voire admirable.
Deux versions du film: 1971 et 2004
En 1971, un premier film tiré du livre avait été tourné pour la télévision avec Alice Sapritch dans le rôle de la mère. Au cours de cette période, les téléspectateurs français avaient été impressionnés par son jeu.
Trente ans plus tard, il y a cette nouvelle adaptation par Philippe de Broca.
Les différences entre les deux versions de films
La version de 1971 est plus fidèle à l’esprit et aux thèmes du roman original, avec des décors parfaits et un casting magnifique. Les acteurs jouent avec la bonne quantité de ressentiment bouillonnant et de rage mûrissante. L’actrice Alice Sapritch était si terrifiante que toute actrice qui accepterait le rôle lui serait fatalement comparée. Le seul défaut du film de cette version de 1971 est qu’il est trop court.
Quant à celle de 2004, la principale différence est qu’il semble que le réalisateur de ce film essaie de trouver des excuses au comportement de Folcoche. Par ailleurs, quelques scènes ne figurent pas dans le livre et la fin du film a été changée et rendue heureuse !
De plus, Catherine Frot a bien joué son rôle mais n’était pas aussi froide et cruelle que « Folcoche » l’était dans le livre.
Quelle version est la plus plaisante: 1971 ou 2004 ?
C’est à vous de choisir laquelle regarder sans oublier que vous pouvez visionner les deux et vous faire votre propre opinion. En effet, il est toujours intéressant de voir comment deux jeux d’acteurs différents, à 30 ans d’intervalle, se débrouillent autour d’une même idée.
Notez que la version des années 70 n’est disponible qu’en français et en DVD.
Pourquoi aller regarder le film Vipère au Poing ?
La qualité des scènes
Le film comporte des scènes humoristiques et quelques moments chaleureux et touchants entre le père et les fils, mais le ton de base est sombre et menaçant.
Ce n’est pas un film chaleureux qui vous laissera avec une lueur de contentement, mais il est bien écrit, réalisé et interprété, et vaut vraiment la peine d’être vu.
Le jeu des acteurs
Si vous avez oublié Alice Sapritch et également le livre, vous pourrez vous régaler avec le film de 1971. Certes, il y a quelques défauts comme la voix off parfois désagréable mais ce film est un plaisir de le voir.Malgré tout, ce film reste passionnant du début à la fin. Nous le considérons comme un chef d’oeuvre incontournable des années 1970.
Dans la version de 2004, Jacques Villeret, à contre-courant, offre un excellent soutien dans le rôle du mari indifférent. Sans oublier le jeune Jules Sitruk, si bon dans Monsieur Batignole, qui offre une performance merveilleusement assurée dans le rôle du fils rebelle. Bref, il est difficile de trouver des défauts, qu’il s’agisse des acteurs ou de l’attention portée aux détails du décor d’époque.
Quelques films similaires à Vipère au Poing
Dans la littérature française, Vipère au Poing rappelle Poil de Carotte dont le film est réalisé par Julien Duvivier en 1932. Ces deux livres et cinémas mettent en scène les mères les plus terrifiantes qui soient. Et elles ne sont pas inventées car les mères de Bazin et de Jules Renard étaient respectivement Folcoche et Madame Lepic !
Oliver Twist du célèbre réalisateur Polanski, est également un classique littéraire semblable.
Conclusion
Le film Vipère au Poing réalisé par Philippe de Broca en 2004 et adapté du roman d’Hervé Bazin est vraiment intéressant et encore plus la version cinématographique de 1971.
Ce film est donc à voir et à revoir en famille. Avec plusieurs niveaux de lecture, il plaira aux petits comme aux grands.