[Réalisateur] Samuel Fuller (1911 - 1997)
Nom de naissance : Samuel Michael Fuller. Date de naissance : 1911-08-12. Nationalité : Américain.
Biographie du réalisateur Samuel Fuller
Samuel Fuller est un réalisateur Américain, né le samedi 12 août 1911.
Fils de parents juifs immigrants établis aux Etats-Unis (sa mère vient de Pologne et son père de Russie), le jeune Samuel Fuller devient journaliste criminel à New York à lâge de 17 ans. Il développe, grâce à cette activité, son intérêt pour les histoires sordides et ses aptitudes rédactionnelles. Féru décriture, il rédige des nouvelles, des romans et collabore même à des scénarios. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est mobilisé dans larmée américaine et participe notamment aux débarquements en Afrique du nord, en Sicile et en Normandie Ainsi quà la libération dun camp de concentration. A son retour, il nest plus le même homme. Cette expérience de guerre aussi longue quintense se ressentira dans plusieurs de ses films : Fuller est un cinéaste de la violence, qui ne rechigne pas à explorer les côtés les plus sombres de lhumanité, que ce soit sur les champs de bataille ou ailleurs.
Au lendemain de la guerre, et après avoir participé à lécriture de plusieurs scénarios (Marge d’erreur dOtto Preminger, Jenny femme marquée de Douglas Sirk, etc.), Fuller se lance dans la mise en scène, avec J’ai tué Jesse James en 1949. Dès ce premier film, le côté non conventionnel et indépendant du cinéaste saffirme : Jesse James y est davantage représenté comme un tueur sans pitié que comme un hors la loi charismatique Ce qui est révélateur de sa volonté à contourner les traditionnels dogmes hollywoodiens : Fuller est un homme en colère. Pas question pour lui de se plier aux exigences des studios. Le cinéaste est parfaitement conscient de horreurs dont lêtre humain peut être capable, et le cinéma constitue pour lui un bon moyen den rendre compte.
Il poursuit avec les films de guerre J’ai vécu l’enfer de Corée (1951) et Baïonnette au canon (id.), puis Violences a Park Row (1952), sinspirant de sa réelle expérience de journaliste. Sen suivent le film noir despionnage Le Port de la drogue (1953) avec Richard Widmark et le thriller La Maison de bambou (1955) tourné au Japon. Anticonformiste, Fuller continue de dynamiter les habituels codes du cinéma : Le Jugement des flèches (1957) se centre sur un sudiste prenant le parti des Indiens, tandis que dans Quarante tueurs (1957), une femme prend la tête dune redoutable bande de criminels. En 1963, cest à linstitution hospitalière quil sattaque, avec Shock Corridor, considéré comme lun de ses meilleurs films. Ce dernier suit la descente aux enfers dun journaliste volontairement incarcéré au sein dun hôpital psychiatrique pour enquêter sur un meurtre.
Sa volonté de représenter la violence la plus dérangeante en cherchant constamment à contrôler tous les aspects de ses films (production, scénario, dialogues, etc.), a des conséquences : il se met plusieurs personnes à dos, et – parce quil produit lui-même plusieurs de ses films à partir 1957, date où il quitte la Fox -, se retrouve en grandes difficultés financières. Il réalise donc de moins en moins. Dès 1965, il interprète même des personnages secondaires sous la houlette de jeunes réalisateurs prometteurs qui ladmirent, dont Jean-Luc Godard (Pierrot le Fou), Dennis Hopper (The Last Movie) ou Steven Spielberg (1941). En 1980, Fuller signe un autre chef-duvre, le film de guerre Au-delà de la gloire, avec lincontournable Lee Marvin dans le rôle principal (alors quil a pour habitude dengager des acteurs peu connus). Là encore, le film – quil murit depuis des décennies – est fortement inspiré de son expérience de guerre. Malheureusement, « Au de-là de la gloire » est un échec au box-office.
Deux ans plus tard, il réalise le très controversé (et du coup très mal distribué) Dressé pour tuer produit par la Paramount, lhistoire dun chien conditionné pour sen prendre aux Noirs. Fuller y dénonce le racisme et la cruauté des hommes, même si certains y ont perçu le message inverse. Après ce fiasco commercial (son dernier film américain), Fuller se rend en France et y met en scène Les Voleurs de la nuit (1983), en compétition au festival de Berlin, et Sans espoir de retour (1988). Tous deux sont des adaptations de romans. Samuel Fuller met fin à sa carrière après avoir réalisé « La Madone et le dragon » et écrit « Girls in Prison », deux téléfilms. Il décède à Hollywood en 1997, laissant derrière lui une filmographie exemplaire, rendant compte dun parcours placé sous le signe du sang et de la révolte.
Auteur : Laurent Schenck
Filmographie de Samuel Fuller.
Samuel Fuller a réalisé 23 Films. Les films et séries de Samuel Fuller sont disponibles en streaming et téléchargement. Consultez la page du film pour accéder aux liens.
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[Film] Sans espoir de retour (1989) -
[Film] Les Voleurs de la Nuit (1983) -
[Film] Dressé pour tuer (1982) -
[Film] Au-delà de la gloire (1980) -
[Film] Il était une fois deux salopards (1979) -
[Film] Le Shérif ne pardonne pas (1973) -
[Film] The Naked Kiss (Police spéciale) (1964) -
[Film] Shock Corridor (1963) -
[Film] Les Maraudeurs attaquent (1962) -
[Film] Les Bas-fonds new-yorkais (1961) -
[Film] Ordre secret aux espions nazis (1959) -
[Film] Le Kimono pourpre (1959) -
[Film] China Gate (1957) -
[Film] Quarante tueurs (1957) -
[Film] Le Jugement des fleches (1956) -
[Film] La Maison de bambou (1955) -
[Film] Le Demon des eaux troubles (1954) -
[Film] Le Port de la drogue (1952) -
[Film] Violences a Park Row (1952) -
[Film] J’ai vécu l’enfer de Corée (1951) -
[Film] Baïonnette au canon (1951) -
[Film] Le Baron de l’Arizona (1950) -
[Film] J’ai tué Jesse James (1948)