[Réalisateur] Philippe Aractingi


Nationalités : Français, Libanais.

Biographie du réalisateur Philippe Aractingi

Autodidacte, Philippe Aractingi photographie très jeune le quotidien de la guerre civile au Liban et réalise son premier documentaire à l’âge de 21 ans. A une époque trouble, il suit son intuition et se lance dans un métier presque inexistant dans son pays.

En 1989, il quitte le Liban pour la France. Il s’ouvre au monde et réalise jusqu’en 2001 une vingtaine de films sur des sujets aussi varié que l’archéologie au Sri Lanka, le quotidien d’enfants acrobates au Maroc et les girafes en Afrique du Sud, passant de l’un à l’autre avec un même amour du voyage et de la découverte. En 1993, poussé par le désir d’expérimenter avec différents médias et de toucher à des sujets divers, Philippe co-écrit « Les Mères à l’épreuve du Liban » avec Lela Chikhani-Nacouz.

Parallèlement, il continue de consacrer une partie de son travail au Liban et aux séquelles de la guerre. A peine celle-ci terminée, et les frontières rouvertes entre les Libanais, il se lance à la rencontre de l’autre en filmant la souffrance des mères libanaises, témoins oubliés des affrontements. « Par le regard des mères » (1992) touche le Liban tout entier et bat des records d’audience en France. Dans un poème en image, « Beyrouth de pierres et de mémoires » (1993), il dévoile les cicatrices de la capitale libanaise où des textes de la poétesse libanaise Nadia Tueni accompagnent ses images de Beyrouth en ruines.

 

En 2001, Philippe Aractingi s’installe à nouveau au Liban et fonde Fantascope Production, une société axée sur le contenu et spécialisée dans la production de documentaires de tous formats. Avec Bosta (2005), son premier long-métrage de fiction, il propose un regard innovant sur son pays en réalisant une comédie musicale, une première pour le Liban d’après-guerre. Avec ses 140 000 entrées au Liban, chiffre record en 25 ans, ce road-movie ludique et réaliste réconcilie les Libanais avec leur cinéma et ouvre la porte à une nouvelle génération de films. Il représente par ailleurs le Liban dans la course aux Oscars.

 

Lorsqu’en 2006 une autre guerre éclate au Liban, Philippe Aractingi, habitué à filmer dans l’urgence, décide de tourner son deuxième long-métrage. Filmé deux jours après la fin du conflit, Sous les bombes (2008) place deux comédiens professionnels au cœur du drame, dans le Sud du Liban, face aux vrais acteurs de la guerre (civils, militaires, secouristes, etc.), qui incarnent leur propre rôle. Cette fiction tournée en décor réel, qui mêle scènes improvisées et écrites, a été distribuée dans une vingtaine de pays et a été sélectionné aux festivals de Venise, Sundance et Dubaï et a remporté à ce jour 23 prix. Elle a également été retenue par le Liban pour représenter le pays aux Oscars.

 

Pour son troisième film, Philippe Aractingi prend le pari d’une nouvelle écriture, cette fois-ci autobiographique. Héritages (2013) raconte les exils répétés de sa propre famille, sur quatre générations et cent ans d’histoire. Comme dans la tradition du cirque, chaque membre de la famille, du plus petit au plus grand, incarne le rôle d’un aïeul en plus du sien. Le film passe avec légèreté des images d’archives aux scènes reconstituées et à des moments plus intimes, en gardant le sourire même si les sujets traités sont graves : la mémoire et la transmission.

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Filmographie de Philippe Aractingi.

Philippe Aractingi a réalisé 3 Films. Les films et séries de Philippe Aractingi sont disponibles en streaming et téléchargement. Consultez la page du film pour accéder aux liens.