[Réalisateur] Marco Ferreri (1928 - 1997)


Nationalité : Italien.

Biographie du réalisateur Marco Ferreri

Marco Ferreri est un réalisateur Italien, né le vendredi 11 mai 1928.

Célèbre réalisateur de La Grande bouffe, Marco Ferreri était l’un des plus grands auteurs du cinéma italien, signant des films souvent ironiques et provocants, critiquant la société contemporaine.

Né à Milan le 11 mai 1928, Marco Ferreri suit des études de vétérinaire. Il abandonne l’université et commence à réaliser des spots publicitaires. Il créé alors une revue filmée avec Riccardo Ghione et Cesare Zavattini baptisée « Documento Mensile ». Vittorio De Sica, Michelangelo Antonioni, ou encore Federico Fellini y ont contribué. Cette expérience consistant à renouveler le genre des actualités cinématographiques ne connait cependant pas le succès escompté. Après plusieurs collaborations dans la production cinéma, Ferreri répond à l’invitation d’un ami lui proposant de devenir représentant d’une marque d’objectifs italiens en Espagne. Là-bas, il imagine un projet de long métrage, El Pisito, qu’il propose à plusieurs metteurs en scène espagnols, avant de se résoudre à le réaliser lui-même. Il tourne successivement deux autres longs métrages : « Los Chicos » et La Petite Voiture. On peut déjà y deviner un discours, un regard ironique, propre à Marco Ferreri.

De retour en Italie en 1961, il participe au film collectif « Les Femmes accusent », à l’initiative de Zavattini. Son segment a pour thème l’adultère. Son premier long métrage italien, Le Lit conjugal, très provocateur sur la question du mariage, sera censuré. Ses films suivants, de Countersex (1964) à « La Semence de l’homme » (1969), en passant par Le Mari de la femme a barbe (1964) et Break-up, erotisme et ballons rouges (1965), explorent le thème de l’aliénation de la société contemporaine. Il y est question également des tabous et des frustrations sexuelles, sujet également récurrent dans la filmographie du cinéaste.

Dillinger est mort marque un tournant, Ferreri se faisant à présent plus allégorique dans l’exploration de ses thèmes de prédilection. Dans le même temps, ses films se font également de plus en plus sulfureux. La Grande bouffe, son film le plus célèbre, en est l’illustration. Qualifié de « farce physiologique » par son réalisateur, le film dresse le portrait de quatre amis (incarnés par Michel Piccoli, Philippe Noiret, Marcello Mastroianni et Ugo Tognazzi), tous représentatifs de la bourgeoisie et dont le projet est de « mourir en mangeant ». Cette critique féroce de la société de consommation va choquer et suscite des sifflés au Festival de Cannes, où il récolte tout le même le prix Fipresci.

Dans Touche pas à la femme blanche, le « trou des Halles » devient la scène d’une parodie de western, où se rejoue la bataille de Little Big Horn et son général Custer. Avec La Dernière Femme (1976), Ferreri réunit Gérard Depardieu et Ornella Muti, film interdit aux moins de 16 ans dans lequel Depardieu s’émascule… Il est aussi question d’auto-mutilation dans Conte de la folie ordinaire (1981). Ce dernier a été tourné aux Etats-Unis, tout comme Rêve de singe (Grand Prix du Festival de Cannes en 1978), le réalisateur pensant y trouver « une image plus moderne ». Il revient finalement tourner en Europe, principalement en France, avec des acteurs français.

Ferreri continue à tourner des films à un rythme soutenu pendant les années 80 : Pipicacadodo (Grand Prix du jury à Berlin en 1980), L’ Histoire de Piera, I Love You, Y’a bon les Blancs… La Maison du sourire, sorti en 1991, lui vaut l’Ours d’or au Festival de Berlin. Son dernier long métrage, Nitrate d’argent, une forme d’hommage au 7ème Art, sort quelques mois avant sa mort. Le cinéaste décède le 9 mai 1997 à Paris d’une crise cardiaque.

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Filmographie de Marco Ferreri.

Marco Ferreri a réalisé 27 Films. Les films et séries de Marco Ferreri sont disponibles en streaming et téléchargement. Consultez la page du film pour accéder aux liens.