[Réalisateur] Klaus Kinski (1926 - 1991)
Nom de naissance : Nikolaus Günther Nakszynski. Date de naissance : 1926-01-01. Nationalité : Polonais.
Biographie du réalisateur Klaus Kinski
Klaus Kinski est un réalisateur Polonais, né le vendredi 01 janvier 1925.
Klaus Kinski évolue dans un milieu très modeste et est très vite confronté à la délinquance et à la débrouillardise. A tout juste dix huit ans il se trouve mobilisé dans larmée allemande. Blessé au cours dun combat, il est fait prisonnier. Cest durant sa captivité quil monte sur les planches pour divertir ses camarades. A son retour de la guerre il se lance donc dans le théâtre en se produisant dans des pièces de Jean Cocteau. Son penchant pour la provocation et la fureur est révélé lors dune représentation de La Voix humaine en 1947. Il y interprète une femme désespérée qui se confesse en une longue tirade tragique alors qu’elle doit trouver le courage de renoncer à son amant. La pièce fait scandale.
Il fait ses premiers pas au cinéma dans les années 50. Il apparaît notamment dans Le Docteur Jivago puis dans plusieurs séries B mais ce sont deux westerns spaghetti qui le font connaître : il joue tout dabord devant la caméra de Sergio Leone dans Et pour quelques dollars de plus dans lequel il campe le bossu ultraviolent, membre d’un gangs de tueurs affrontant Clint Eastwood, puis dans Le Grand Silence de Sergio Corbucci qui sort en 1968. Le film relate les déboires dune petite province de l’Utah, aux Etats-Unis. Laction se déroule en 1898 par un froid extrême. Lenvironnement hostile pousse alors les hors-la-loi, les bûcherons et les paysans à piller les villages. Kinski y interprète Tigrero, un chasseur de prime, à la fois cruel et doucereux, payé pour les abattre. Mais Pauline, dont le mari a été tué par Tigrero, engage, Silence (Jean-Louis Trintignant), un pistolero muet, pour la venger. Un combat sengage entre les deux guerriers. Le regard de Kinski – ses yeux sont filmés en gros plan comme deux carats inquiétants¬-, est particulièrement mis en valeur lors des face-à-face et annonce sa démesure (frôlant la démence) quil cultivera pour les personnages imaginés par Werner Herzog.
Dans les années 1970, il multiplie les films de série B et peine à se faire connaître du grand public. Il campe tour à tour le Marquis de Sade dans De Sade : Les infortunés de la vertu revu et corrigé par Jesus Franco (1969), puis on le retrouve en monstre dans Les Nuits de Dracula (1970). Il passe allégrement de lépouvante à lérotisme multipliant les films aux personnages hauts en couleur. Il repasse devant la caméra de Jesus Franco pour une interprétation de Jack l’éventreur en 1976. Il y revêt les habits du docteur Orloff assoiffé de vengeance après avoir été abusé par une prostituée. Lambivalence du personnage rappelle le rôle quil endossera quelques années tard, en 1979, pour le Nosferatu Fantôme de la Nuit de Werner Herzog. Cest le réalisateur allemand qui le remarque dans un téléfilm. Il est alors impressionné par la présence de l’acteur qui n’apparaît pourtant qu’au second plan. Il relate lanecdote de cette « révélation » dans le dernier film/documentaire quil lui consacre (Ennemis intimes) sorti en 1998. A cette occasion, il explique combien il a été frappé par lénergie et linspiration avec lesquelles Kinski ouvre les yeux après une sieste. Cette simple scène suffit à Werner Herzog pour lui offrir son premier grand rôle, celui dAguirre. Cest en feuilletant un manuel dhistoire que le réalisateur a lidée du film. Cinq siècles plus tôt, dans une région hostile située sur les flancs de la cordillère des Andes, une troupe de conquistadors espagnols se lance à la recherche de l’eldorado, une cité mythique censée regorger d’or. Ce tournage au budget très limité débute et la colère de dieu ne tarde pas à éclater au grand jour. Kinski se moule avec une passion telle dans le corps de ce conquistador espagnol fantasque et brutal quil refuse de se plier aux ordres du réalisateur. Il sera désormais célèbre pour ses coups de colères. Il entre ainsi dans la légende du cinéma et multiplie les fresques épiques épousant au plus près la personnalité de héros à lambition trop large. Les rôles de Woyzeck (1979) ou encore de Fitzcarraldo (1982) semblent taillés pour lui : à l’aise aussi bien dans le rôle d’un écorché vif que dans celui dun fou dopéra, Werner Herzog lui offre la possibilité de se dépasser. Cela sera le cas lors du tournage fou de Fitzcarraldo qui met donc en scène un passionné d’opéra dont le but ultime est de monter une pièce au milieu de la jungle. Ces deux rôles confinant à la folie confirment le talent du comédien à laura indubitable. Il réitère une dernière fois sa collaboration avec son mentor en 1988 pour Cobra Verde.
Entre temps, Kinski tourne beaucoup mais la plupart de ses films obtiennent un succès limité ou confidentiel : on le voit tour à tour en Creature dans le film dhorreur de William Malone ou encore dans une petite production américaine de David Schmoeller. Il y interprète un fils de nazi exilé aux Etats-Unis qui a pour loisir despionner la gent féminine avant de labattre. Pour couronner cette intrigue de mauvais goût, le personnage de Karl Gunther a installé un petit camp de la mort dans son grenier dans lequel il a emprisonné une déportée. Kinski y mime la tristesse insondable lors de ses séances de roulettes russes, où il lâche un « Tant pis » désabusé lorsque le percuteur de son arme claque dans le vide aussi bien que la perversité lorsque son visage sillumine dangereusement alors quil se prend à épier ses locataires. Mais ces films de second choix signent en réalité la fin de sa carrière puisque Werner Herzog refuse de lui prêter main forte pour son projet de biopic signé Kinski Paganini. Lacteur se charge alors de lentreprise, et signe son premier et dernier film, aux teintes expérimentales, qui rend hommage au violoniste et compositeur virtuoses. Ce film, qui sort en 1989, savère testamentaire puisque Kinski meurt deux ans plus tard dune crise cardiaque. Dans ce premier film il y détenait le rôle titre et évoquait un artiste dévoué corps et âme à son art, insistant sans cesse sur son tempérament excessivement passionné mais aussi sur les controverses et scandales qui avaient pu ternir sa réputation. Un film étrangement autobiographique
Filmographie de Klaus Kinski.
Klaus Kinski a réalisé 1 Film. Les films et séries de Klaus Kinski sont disponibles en streaming et téléchargement. Consultez la page du film pour accéder aux liens.