[Réalisateur] James Cagney (1899 - 1986)
Nationalité : Américain.
Biographie du réalisateur James Cagney
James Cagney est un réalisateur Américain, né le lundi 17 juillet 1899.
Dorigine irlandaise, James Cagney passe son enfance à New York, dans un quartier difficile où il apprend très vite à faire face à la violence de rue, ainsi quà la sévérité de sa mère. Dès son adolescence, il exerce plusieurs métiers pour aider sa famille, et se passionne pour différentes activités sportives, dont la boxe que son père pratique, mais que sa mère le pousse finalement à arrêter. Ne se prédestinant pas du tout à une carrière dacteur, le jeune homme débrouillard et bagarreur effectue ses premiers pas sur scène par le plus grand des hasards, en se déguisant en femme pour les besoins d’un spectacle musical Une prestation bien loin des personnages de gangsters pour lesquels il sera par la suite immortalisé, mais qui témoigne tout de même dun aspect important et méconnu de sa carrière : sa passion de la scène, de la comédie et de la danse.
Véritable coup de foudre, le comédien débutant se produit – à partir de ce moment clé – dans divers cabarets, au sein desquels il rencontre sa future femme, la danseuse Frances Willard avec qui il restera marié jusquà sa mort. Sur scène, ses talents de danseur de claquettes se manifestent pleinement, et en 1930, il sillustre sur les planches de Broadway. Cette même année, la Warner le remarque dans la pièce « Penny Arcade », quelle décide dadapter au cinéma sous le titre Sinners’ Holiday. Ce film marque ainsi la première prestation cinématographique de Cagney. Les producteurs de la Warner ne tardent pas à prendre conscience du charisme de cette « petite frappe » d1,70 mètre, qui se voit proposer le rôle principal du violent L’Ennemi public (1930), succès commercial et critique érigeant James Cagney en star incontournable du film de gangsters des années 1930.
Sen suivent plusieurs rôles de hors-la-loi charismatiques conférant à lui donner cette image de mauvais garçon, rôles que le public apprécie beaucoup dans un contexte post crise de 1929. James Cagney tourne ainsi – pendant les années 1930 – dans Winner Take All (1932), Le Tombeur (1933), Les Anges aux figures sales (1938), A chaque aube je meurs (1939) et Les Fantastiques années vingt (id.). Cela étant, cette prédisposition à jouer les criminels ne doit pas éclipser le fait quil saffiche avec tout autant de talent dans dautres genres de films. Chez deux de ses metteurs en scène fétiches par exemple : dans Taxi ! (1932) tout dabord, il se glisse dans la peau dun syndicaliste déterminé sous la direction de Roy Del Ruth (il en va dailleurs de même dans la réalité, Cagney fondant un syndicat cherchant à améliorer les conditions de travail à Hollywood). Puis, un an plus tard, lacteur danse devant la caméra de Lloyd Bacon – avec qui il tourne neuf fois en tout – pour les besoins de la comédie musicale Prologues.
Si la Warner tarde à en prendre conscience, James Cagney aime prouver à de multiples reprises quil peut jouer autre chose quun voyou, même si – avouons-le – il excelle dans ce domaine. Cest ainsi quil est en tête daffiche de la comédie musicale La Glorieuse parade de Michael Curtiz, gros succès de lannée 1942. Ce film lui permet dobtenir lOscar du Meilleur acteur, et le prix de la critique new-yorkaise, une récompense quil avait déjà obtenue avec Les Anges aux figures sales quatre ans auparavant, également sous la houlette de Curtiz. Malgré ses nombreux démêlés avec la Warner – témoignant de son caractère obstiné – et sa volonté de se diversifier, James Cagney joue, en 1949, dans lun de ses films les plus connus : L’Enfer est à lui de Raoul Walsh. Sa prestation dun gangster névrosé et fils à sa maman restera à jamais gravée dans les annales. Lacteur explique dailleurs sêtre inspiré de son propre vécu pour composer ce personnage culte.
Par la suite, James Cagney alterne les studios en tournant avec les plus grands, de John Ford (What Price Glory, 1952) à Gordon Douglas (Un Fauve en liberté, 1950, Feu sur le gang, 1951), en passant par Nicholas Ray (A l’ombre des potences, 1955). Il endosse même la casquette de réalisateur avec A deux pas de l’enfer en 1957, qui nest malheureusement pas un succès. Epuisé et de plus en plus affecté par ses jambes, le comédien choisit de se retirer du cinéma après avoir joué dans la comédie Un, deux, trois (Billy Wilder, 1961), pour se consacrer à sa femme, sa ferme et ses chevaux quil adore. Une vingtaine dannées plus tard, latypique cinéaste Milos Forman lui offre le rôle dun chef de police – contrastant ainsi avec ses personnages de gangsters durs à cuire – dans Ragtime, où il retrouve lun de ses partenaires des années 1930, Pat O’Brien, pour lequel il sagit également du dernier film. A 86 ans, James Cagney est finalement emporté par la maladie. Dune enfance difficile aux plateaux des plus grands films de gangsters, en passant par ses procès contre la Warner et ses comédies musicales, il laisse derrière lui un parcours exceptionnel, tout droit sorti dun film hollywoodien.
Auteur : Laurent Schenck
Filmographie de James Cagney.
James Cagney a réalisé 1 Film. Les films et séries de James Cagney sont disponibles en streaming et téléchargement. Consultez la page du film pour accéder aux liens.