[Réalisateur] Ernest B. Schoedsack (1893 - 1979)
Nom de naissance : Ernest Beaumont Schoedsack. Date de naissance : 1893-06-08. Nationalité : Américain.
Biographie du réalisateur Ernest B. Schoedsack
Ernest B. Schoedsack est un réalisateur Américain, né le jeudi 08 juin 1893.
Né dans lIowa aux Etats-Unis, le parcours d’Ernest B. Schoedsack sapparente à celui du personnage cinéaste Carl Denham dans King Kong, son film le plus connu : un réalisateur aventurier cherchant sans cesse à tourner dans des contrées lointaines. Sa jeunesse témoigne déjà de cet état desprit. Après sêtre enfui de chez ses parents à lâge de 12 ans, il se rend à Los Angeles et y devient caméraman cinq ans plus tard. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est mobilisé sur les champs de bataille français en tant que caméraman. Une fois lArmistice signée, il se rend en Pologne pour soutenir les Polonais dans le conflit les opposants aux Russes.
Cest à ce moment que Schoedsack fait la rencontre de Merian C. Cooper, qui est lui aussi un Américain anti-bolchévique confirmé et engagé auprès des Polonais dans leur lutte pour la liberté. Entre les deux hommes, lentente est immédiate, ce qui nest pas surprenant, tous deux ayant pour passion la mise en scène dune part, et laventure de lautre (Cooper a été condamné à mort par les Russes, mais est parvenu à sévader de la prison où il était incarcéré !). Ces deux individus, aux vécus respectifs dignes des plus grands films daventure, commencent à réaliser plusieurs documentaires filmés dans des lieux aussi exotiques que dangereux.
Ainsi, Grass, lutte d’un peuple pour la vie (1925) évoque les migrations d’une tribu kurde en Iran et Chang (1927) se centre sur la lutte entre lhomme et les animaux de la jungle en Chine. Ces documentaires rencontrant le succès, ils se dirigent petit à petit vers la fiction : en commençant avec le film daventure Quatre plumes blanches (1929), dont les scènes dextérieur sont tournées en Afrique, et les autres à Hollywood. Suivent Rango, un autre documentaire qu’il réalise seul et qui préfigure King Kong, puis La Chasse du comte Zaroff quil met en scène en compagnie d’Irving Pichel pour la RKO (et à nouveau avec la sublime Fay Wray déjà présente dans « Quatre plumes blanches »). Dans ce dernier, il est question dun chasseur lassé de traquer le gibier qui décide de sen prendre aux êtres humains.
Le duo Cooper/Schoedsack se reforme en 1933 pour donner naissance à King Kong, grosse surprise en salles. Le film, dont les trucages sont assurés par Willis O’Brien, est rapidement érigé au rang duvre culte de par son sujet et ses trouvailles techniques. « King Kong » est aussi représentatif des parcours propres à ses créateurs (leur goût de laventure), lesquels ont voulu conférer une bonne dose de réalisme à cette histoire fantastique (écrite en partie par Ruth Rose, la femme de Schoedsack). Fort de ce succès, Schoedsack sort moins d’un an après Le Fils de Kong, la suite de « King Kong » de moindre qualité qui ne suscite malheureusement pas le même engouement.
Cooper et Schoedsack réalisent ensuite Les Derniers jours de Pompéi en 1935 (dont la fameuse scène du volcan doit beaucoup aux effets spéciaux du spécialiste en la matière O’Brien) puis, à la fin des années 1930, prennent des chemins différents. En 1940 sort en salles Docteur Cyclope, un film produit par la Paramount dans lequel Schoedsack utilise à nouveau le mélange prises de vues réelles/construction en miniature (lhistoire ressemble à celle de Gulliver, puisquil est question dun scientifique réduisant la taille dêtres humains), lesquelles avaient fait des merveilles sur « King Kong ». Cest aussi le premier film du metteur en scène en Technicolor.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Schoedsack est victime dun grave accident endommageant sérieusement sa vue, ce qui ne l’empêche pas de poursuivre sa carrière. Il retrouve même ses partenaires de longue date Merian C. Cooper (mais en tant que producteur cette fois) et Willis O’Brien pour Monsieur Joe (1949), un film dans la lignée de « King Kong » et brassant les thématiques les plus caractéristiques de son metteur en scène (le rapport entre lhomme et lanimal, lexotisme, etc.). Son dernier film (pour lequel il nest pas crédité), This Is Cinerama, voit le jour en 1952 et témoigne de son intérêt pour les avancées technologiques inhérentes au septième art (le film étant destiné à promouvoir la nouvelle trouvaille technologique Cinerama, ayant pour but de présenter une image 6 fois plus importante quà laccoutumée).
Après une carrière placée sous le signe de lexotisme, de laventure et du goût des histoires fantastiques, Schoedsack séteint en 1979, à lâge de 86 ans. Il est enterré avec sa femme Ruth Rose à Los Angeles.
Auteur : Laurent Schenck
Filmographie de Ernest B. Schoedsack.
Ernest B. Schoedsack a réalisé 16 Films. Les films et séries de Ernest B. Schoedsack sont disponibles en streaming et téléchargement. Consultez la page du film pour accéder aux liens.
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[Film] Voici le Cinerama (1952) -
[Film] Monsieur Joe (1949) -
[Film] Dr. Cyclops (1940) -
[Film] Outlaws of the Orient (1937) -
[Film] Trouble in Morocco (1937) -
[Film] Les Derniers jours de Pompéi (1935) -
[Film] Long Lost Father (1934) -
[Film] King Kong (1933) -
[Film] The Monkey’s Paw (1933) -
[Film] Blind Adventure (1933) -
[Film] Le Fils de Kong (1933) -
[Film] Les Chasses du comte Zaroff (1932) -
[Film] Rango (1931) -
[Film] Quatre plumes blanches (1929) -
[Film] Chang, a Drama of the Wilderness (1927) -
[Film] Grass, lutte d’un peuple pour la vie (1925)