[Réalisateur] Atom Egoyan (1960 - ?)

Egoyan gagne une notoriété internationale à la fin des années 1980 grâce à trois films particulièrement remarqués : Family Viewing, auréolé du prix du Meilleur Film à Toronto en 1987, l’hypnotique Speaking Parts présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 1989 et le troublant The Adjuster, qu’il vend pour le marché américain. Fort de cette réussite, son rêve de tourner en Arménie devient réalité avec Calendar en 1993. C’est à ce moment que le réalisateur connaît ses plus gros succès critiques et devient un habitué du Festival de Cannes : Exotica y remporte le Prix de la Critique internationale en plus de 8 Genie Awards et De beaux lendemains, adapté du roman de Russell Banks, lui vaut le Grand Prix du Jury ainsi que deux nominations aux Oscars. Il est également membre du jury en 1996 sous la présidence de Francis Ford Coppola.

En 2002, Atom Egoyan frappe fort avec Ararat : il est le deuxième réalisateur, après Henri Verneuil et Mayrig (1991), à traiter la question du génocide arménien dans un film. Fidèle au tapis rouge de la Croisette, il monte à nouveau les marches pour La Vérité nue (2004) puis Adoration (2008), qui lui permet de renouer avec l’approche naturaliste de ses premiers films. Toutefois, le cinéaste brouille les pistes avec Chloe et Les 3 Crimes de West Memphis, dont les succès sont mitigés, et diversifie ses projets (mises en scène d’opéra, installations artistiques, séminaires universitaires et publications). Après l’ambitieux Captives porté par Ryan Reynolds, Egoyan continue d’explorer la solitude humaine dans le plus intime Remember.