[Acteur] Vittorio Gassman (1922 - 2000)

Né à Gênes, le 1er septembre 1922, d’un père allemand et d’une mère italienne, Vittorio Gassman commence sa carrière de comédien sur les planches, dès l’âge de 21 ans. En 1946, il tourne pour la première fois pour le cinéma, dans Preludio d’amore de Giovanni Paolucci. Dès l’année suivante, il est à l’affiche de cinq films. Grâce à son physique de jeune premier, il enchaine les rôles dans les films d’aventure ou de cap et d’épée. De cette première période ressortent en particulier trois longs métrages : Riz amer de Giuseppe de Santis (1949), un film qui va contribuer à faire décoller sa carrière, Anna de Alberto Lattuada (1951) et La Traite des blanches de Luigi Comencini (1952).

Parallèlement, le comédien continue à faire beaucoup de théâtre et même assurer la mise en scène de certaines pièces. Maitrisant bien l’anglais, l’acteur se laisse tenter par l’aventure hollywoodienne dans les années 50, où il tournera quatre films : « Le mystère des bayous », Les Frontières de la vie, Sombrero et Rhapsody. Il revient en Italie et participe à quelques films qui connaitront un succès international comme Mambo, La Belle des belles ou Guerre et paix.

Sa carrière prend un nouveau tournant lorsqu’il accepte un rôle à contre-emploi pour Le Pigeon. Pour la première fois, l’acteur montre une facette de son potentiel comique. Le film de Mario Monicelli étant un grand succès, on pense de plus en plus à lui pour tenir des rôles comiques. L’émission télé satirique « Il Mattatore » -un nom qui deviendra d’ailleurs son surnom- contribue à assoir cette réputation. Puis, Gassman retrouve le réalisateur du « Pigeon » pour un rôle mémorable dans La Grande guerre. Il collabore ensuite à plusieurs reprises avec le metteur en scène Dino Risi (Le Fanfaron, Les Monstres, Il Gaucho).

En 1974, il décroche le prestigieux Prix d’interprétation masculine du Festival de Cannes pour Parfum de femme. Parmi les autres rôles marquants qui jalonneront les années 70 et 80, on peut citer Nous nous sommes tant aimés ! d’Ettore Scola, La Vie est un roman d’Alain Resnais, ou La Famille, toujours d’Ettore Scola… Il jouera également à deux reprises sous la direction de Robert Altman aux Etats- Unis, dans Un mariage et Quintet. Au cours de sa carrière, Gassman passera également trois fois derrière la caméra, d’abord pour porter la pièce Kean à l’écran. Il réalisera également « L’alibi » (1969) écrit avec Luciano Lucignani et Adolfo Celi, et « Sans famille, sans le sou et en quête d’affection » (sans oublier un film pour la télévision, L’ Altro enigma en 1988).

A la fin de sa vie, le comédien se consacre principalement au théâtre. Il continue cependant à faire quelques apparitions sur le petit et le grand écran, notamment dans Sleepers de Barry Levinson en 1996, et Le Dîner d’Ettore Scola en 1998. Il décède à Rome le 29 juin 2000, des suites d’une crise cardiaque.