[Acteur] Tony Leung Ka Fai (1958 - ?)

Son premier gros succès viendra de sa rencontre avec Lee Han Hsiang, qui lui donne le rôle de l’Empereur dans sa fresque Reign Behind the Curtain, en 1983. En plus de la reconnaissance publique, il obtiendra celle du métier en remportant le prix d’Interprétation aux Hong Kong Film Awards. Il reprendra le rôle trois ans plus tard, dans Burning of the Imperial Palace.

Sa carrière international s’accélère dans les années 90 : après avoir conquis le cinéma d’action dans le bouillant Gunmen, il est le héros de L’Amant, de Jean-Jacques Annaud en 1992, et tourne même sous la direction de Wong Kar-Wai, pour Les Cendres du temps, en 1996.

Acteur aux rôles multiples, il joue aussi bien les grands personnages charismatiques que les imbéciles, allant jusqu’à parodier ses propres rôles comme dans les mythiques La Rose noire et Eagles Shooting Heroes. Acteur majeur du cinéma de Hong-Kong, il côtoie les plus grands : Jackie Chan (Island of Fire) , Maggie Cheung ( Eagles Shooting Heroes), et même Chow Yun-Fat, le temps de trois films ( God of gamblers, Prison on fire, Le Syndicat du crime 3). Il a même croisé son homonyme, Tony Leung Chiu Wai, au moins aussi célèbre que lui. Souvent confondus, les médias les surnomment désormais  » Big Tony « (Tony Leung Ka Fai) et « Short Tony  » (Tony Leung Chiu Wai) !

Bien que conséquente (plus de 80 films en moins de 20 ans !), la carrière de Tony Leung Ka Fai n’est pas forcément ce qu’elle aurait pu être. L’acteur originaire de Hong-Kong se fait boycotter par les producteurs taïwanais durant trois ans à la fin des années 80 pour des raisons politiques. Quelques années plus tard, des problèmes avec les triades l’empêchent de reparaitre à l’écran. Un comble pour celui qui jouait un chef de ces mêmes triades dans The Triad Zone !

Tony leung continue pourtant à être actif : l’acteur polyvalent joue ainsi dans le succès Double vision en 2002 ou dans Nouvelle cuisine en 2005. Lui qui était un des pionniers du cinéma Hongkongais joue toujours un rôle de leader, comme dans l’explosif Election 1 de Johnnie To, ou dans la fresque presque classique comme dans The Myth, avec Jackie Chan. Il fait également parti de Boarding gate du français Olivier Assayas. Prudent, Tony Leung Ka Fai a même prévu sa reconversion et s’est dernièrement lancé, avec un certain succès, dans la chansonnette !