[Acteur] Song Kang-Ho (1967 - ?)

Dès lors, Song Kang-ho délaisse le théâtre pour le cinéma où il ne cessera d’être sollicité. 1998 et la comédie noire The Quiet Family marquent sa première collaboration avec le cinéaste Kim Jee-woon, qui le dirige par la suite dans The Foul King, consacré à un catcheur amateur, le western survolté Le Bon, la brute et le cinglé et la fresque historique The Age of Shadows.

Kim Jee-woon n’est pas le seul à faire de Song Kang-ho son acteur fétiche. Deux autres figures phares de la nouvelle vague du cinéma sud-coréen s’entichent de lui : Park Chan-wook et Bong Joon-ho. Avec le premier, il tourne notamment dans JSA (Joint Security Area), qui lui vaut plusieurs récompenses, Sympathy for Mr. Vengeance, premier volet de sa trilogie de la vengeance, et Thirst, ceci est mon sang, film de vampires librement inspiré de Thérèse Raquin d’Émile Zola.

Devant la caméra de Bong Joon-ho, Song Kang-ho prête ses traits en 2003 à un policier obsédé par un serial killer dans Memories of Murder, acclamé par la critique. Sorti trois ans plus tard, The Host, qui mêle au film de monstre un portrait acerbe de la société coréenne, permet au réalisateur et au comédien d’accroître leur renommée internationale. Après être monté à bord du Transperceneige en 2013, coproduit entre l’Europe et la Corée du Sud, le duo accède à une notoriété mondiale et fulgurante avec Parasite en 2019, premier film coréen à remporter la Palme d’or au Festival de Cannes et à décrocher quatre Oscars, dont celui du Meilleur film.

Devenu l’ambassadeur d’une industrie cinématographique sud-coréenne plus que jamais florissante et dynamique, Song Kang-ho revient à Cannes en 2021, deux ans après le triomphe de Parasite, en tant que membre du jury, aux côtés de Tahar Rahim, Mylène Farmer ou encore Spike Lee.

Emilie Schneider