[Acteur] Nicole Kidman (1967 - ?)

Manipulatrice dans le thriller Malice (1993) ou arriviste dans Prête à tout (1995), Nicole Kidman alterne grosses productions hollywoodiennes (Batman Forever, Le Pacificateur) et films plus intimistes (Portrait de femme, 1996). Mais c’est sa prestation de la fantasque Satine dans la comédie musicale Moulin Rouge ! qui lui vaut sa première nomination aux Oscars en 2002. Hissée au rang de star, la belle s’illustre parmi Les Autres (2001) d’Alejandro Amenabar et remporte l’Oscar et l’Ours d’argent de la Meilleure actrice au 53e Festival de Berlin pour son interprétation de Virginia Woolf dans le drame The Hours (2003) de Stephen Daldry. Dès lors, Nicole Kidman accumule les projets, travaillant avec des cinéastes aussi talentueux et divers que Lars von Trier (Dogville, 2003), Anthony Minghella (Retour à Cold Mountain, 2004) ou encore Sydney Pollack (L’Interprète, 2005).

S’essayant également à un cinéma plus populaire, elle interprète, aux côtés de Will Ferrell, l’adaptation de la série culte Ma sorcière bien aimée (2005) et donne à deux reprises la réplique à Daniel Craig dans les fantastiques Invasion (2007) et A la croisée des mondes : la boussole d’or (id.). Véritable icône glamour, elle tourne l’année suivante pour la 2e fois sous la direction de Baz Luhrmann dans la fresque aventurière Australia où elle côtoie son compatriote Hugh Jackman. En 2010, elle renoue avec la comédie musicale et rejoint le casting quatre étoiles (Daniel Day-Lewis, Judi Dench, Penélope Cruz ou encore Marion Cotillard) de Nine.

Elle fait ensuite le grand écart en apparaissant à la fois dans la comédie Le Mytho – Just Go With It (2011) avec Adam Sandler et dans le drame intimiste Rabbit Hole (id.) où son interprétation d’une mère en deuil lui vaut sa 3e nomination aux Oscars. Parallèlement, elle est à l’affiche du thriller Effraction de Joel Schumacher, l’un des naufrages critique et financier les plus retentissants de l’histoire du cinéma, témoignant malheureusement d’une carrière qui n’est plus ce qu’elle était. Mais rien n’est figé : les choses peuvent évoluer et s’améliorer.

Ainsi, 2012 constitue l’année de la rupture avec son image de beauté froide et distante. La très glamour Nicole accepte un rôle totalement à contre-emploi dans Paperboy de Lee Daniels. Le film fait sensation à Cannes, en très grande partie grâce à l’interprétation poisseuse et névrosée d’une Kidman méconnaissable. La comédienne reprend ainsi du poil de la bête après l’échec cuisant d' »Effraction ». L’année suivante, confirmant sa bonne santé artistique, elle est engagée par le Coréen Park Chan-wook (auteur d’Old Boy) pour jouer dans Stoker ; elle y incarne la mère de Mia Wasikowska aux prises avec un oncle étrange un peu trop charmeur (Matthew Goode).

Après avoir incarné le rôle-titre de Grace de Monaco (2014), échec public lors de sa sortie en salles, Nicole Kidman prête sa voix à un personnage du lucratif Paddington (id.), côtoie Julia Roberts dans le thriller Aux yeux de tous (2016), campe une mère adoptive au grand coeur dans Lion (2017) et tourne deux fois avec Colin Farrell (Les Proies et Mise à Mort du Cerf Sacré en 2017). Parallèlement, la comédienne goûte aux joies du petit écran via les séries Top of the Lake (2017), Big Little Lies (id.) et The Undoing, où elle campe la femme d’un Hugh Grant accusé de meurtre.

Côté cinéma, Nicole Kidman apparaît méconnaissable dans le polar on ne peut plus sombre Destroyer, prend part au lucratif blockbuster DC Aquaman (et sa suite), part en guerre contre Roger Ailes, directeur de Fox News, dans Scandale, et joue la mère du viking Alexander Skarsgård dans The Northman.