[Acteur] Kévin Azaïs (1992 - ?)

Il débute dans deux courts-métrages (« Le Père Noël et le cow-boy », « Animal Sérénade ») puis obtient son premier rôle au cinéma dans La Journée de la Jupe (2008), où il campe un des élèves de la classe prise en otage par une enseignante à bout de nerfs interprétée par Isabelle Adjani. Blouson en cuir, casquette à peine vissée sur la tête, Kévin Azaïs interprète un des caïds du groupe, un rôle qui façonnera la suite de sa carrière au cinéma.

Dans le drame initiatique Comme un homme en 2012, c’est de nouveau un rôle d’adolescent difficile qu’on lui attribue. Greg entretient un rapport houleux avec l’éducation nationale et plus particulièrement avec sa prof d’anglais de qui il veut se venger. C’est sur ce long-métrage réalisé par Safy Nebbou qu’il se lie d’amitié avec un autre jeune acteur, Emile Berling – le fils de Charles Berling – qui joue son meilleur ami dans le film. Ensemble, les deux compères s’amusent désormais à manier la caméra, en réalisant de petites vidéos.

C’est ensuite dans un autre petit film indépendant qu’il prend ses marques dans le cinéma français. Dans Vandal, portrait d’une génération d’adolescents s’exprimant via le graffiti. D’autres propositions de rôles s’enchaînent, lui ouvrant les portes d’un cinéma plus orienté vers le divertissement : la comédie 100% Cachemire (2013) de Valérie Lemercier et le policier décomplexé Je fais le mort avec François Damiens. Son regard frondeur et sa silhouette vigoureuse font décidément mouche, et le jeune acteur se retrouve à jouer un petit rôle dans l’engagé La Marche.

À 22 ans, il décroche le rôle masculin principal des Combattants, premier long-métrage de Thomas Caille en compétition à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2014. Il joue le personnage tout en relief d’Arnaud, un adolescent qui s’aventure sur les traces d’un amour d’été plutôt musclé.

Marie Ponchel