[Acteur] Ian Mckellen (1939 - ?)

Le comédien fait ses débuts sur la scène durant ses études à Cambridge. En 1961, il décroche son premier rôle professionnel dans la pièce A man for all seasons (Un homme pour l’éternité). En 1965, Ian intègre la National Theatre Company de Laurence Olivier. Cette passion pour le théâtre lui vaudra de recevoir les plus grandes récompenses dans ce domaine.

Des planches au grand écran, il n’y a qu’un pas, que McKellen franchit en 1969 avec A touch of love de Waris Hussein. En parallèle, l’acteur continue de jouer au théâtre, notamment pour la prestigieuse Royal Shakespeare Company avec laquelle il présente « Roméo et Juliette », « Macbeth » et « Othello ». Ces rôles propulsent le Britannique au rang des plus grands acteurs du moment et lui ouvrent grand les portes du septième art.

On le retrouve par la suite dans de nombreux films dont La Forteresse noire (1983), Zina (1985), Walter and June (1986). Mais c’est en 1988 avec Scandal, réalisé par Michael Caton-Jones, que sa carrière cinématographique prend un tournant décisif. Le comédien, qui a auparavant fait ses preuves sur les planches de Broadway en campant Salieri dans la pièce « Amadeus » en 1980 (rôle qui lui vaut un Tony Award), se lance dans une carrière américaine. Par ailleurs, en 1990, l’acteur est ordonné Chevalier de l’Ordre de l’Empire britannique et devient donc Sir Ian McKellen.

Dans les années 90, Ian apparait dans de nombreuses productions américaines comme Six degrés de séparation de Fred Schepisi (1993), s’empare d’une faux pour camper la Mort dans Last Action Hero de John McTiernan aux côtés d’Arnold Schwarzenegger, tourne pour Russell Mulcahy dans The Shadow où il donne la réplique à Alec Baldwin, revêt la couronne de Richard III pour Richard Loncraine en 1996 et joue dans le drame historique Bent (1997) de Sean Mathias aux côtés de Clive Owen, Jude Law et Rachel Weisz. Ce film traite de l’homosexualité durant la Seconde Guerre Mondiale, thème cher à Ian McKellen.

En 1998, le Britannique débute la seconde partie d’une carrière qui s’enrichit de rôles marquants. L’acteur se glisse dans la peau de l’ex-officier SS Kurt Dussander dans le thriller de Bryan Singer, Un Élève doué, livrant une prestation angoissante et unanimement saluée. La même année, le comédien tourne le biopic Ni Dieux Ni Démons de Bill Condon. McKellen y interprète le réalisateur James Whale et revient sur la relation de celui-ci avec son jardinier Clayton Boone, campé par Brendan Fraser. Ce rôle lui vaut une nomination aux Oscars.

Fort d’une notoriété grandissante, Ian McKellen obtient un rôle qui va le propulser au rang de star mondialement connue. Sa deuxième collaboration avec Bryan Singer lui offre ainsi le rôle de Magneto dans l’adaptation du comic X-Men en 2000. Le Britannique parvient à donner une profondeur et une froideur remarquable au personnage et en fait un « vilain » particulièrement marquant. Le succès du film est phénoménal et génère deux suites, X-Men 2 en 2003 et X-Men l’affrontement final en 2006. McKellen y reprend naturellement son rôle du diabolique Magneto, un mutant pouvant manipuler le métal à sa guise.

Mais c’est une autre trilogie des années 2000 qui propulse définitivement McKellen au panthéon des plus grands acteurs actuels. Peter Jackson l’engage en 2001 pour prêter ses traits au magicien Gandalf dans la trilogie du Seigneur des anneaux (2001-2003), adaptation des romans de J.R.R. Tolkien. La saga devient l’un des plus grands succès critiques et commerciaux de l’Histoire du cinéma. L’acteur accède à la reconnaissance ultime en 2008 en étant couronné Companion of Honour de la couronne britannique : la plus haute distinction existante en Angleterre, sorte d’équivalent de la Légion d’Honneur française. A noter que Ian McKellen est également passé près d’une autre saga à succès, Harry Potter. En effet, il a été pressenti pour camper Albus Dumbledore suite au décès de Richard Harris avant que Michael Gambon n’hérite du rôle.

Dans la deuxième partie des années 2000, le comédien se fait plus rare au cinéma. Il tourne cependant dans Da Vinci Code en 2006, adaptation du roman à succès de Dan Brown. Par la suite, il se contente de prêter sa voix pour des films tels que Souris City (2006), A la croisée des mondes : la boussole d’or (2007) ou le court métrage E’gad, Zombies ! (2010), foulant à nouveau les planches du théâtre en jouant « Le Roi Lear » (2007) et « En attendant Godot » (2009) en compagnie de son complice mutant Patrick Stewart.

En 2009, McKellen fait une incursion télévisuelle en tournant avec Jim Caviezel dans la série Le Prisonnier, remake de la série éponyme avec Patrick McGoohan. Peter Jackson fait encore appel à lui en 2012 pour le coiffer à nouveau du chapeau du magicien Gandalf dans une nouvelle trilogie basée sur Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien.